Qui sont ces 20% de Belges accros au travail ?

Selon une enquête Securex, près d’un Belge actif sur 5 (17 %) seraient accros au boulot. Qui sont-ils ? Quelles sont les conséquences de cette addiction pour l’employé et l’employeur ?

Les 4 types de travailleurs

Il existerait 4 types de travailleurs d’après l’étude menée par Securex* : les « accros au travail », les « ordinaires », les « compulsifs » et les « assidus ». Des employés qui se distinguent à travers deux dimensions de la dépendance au travail : le travail dur et le travail compulsif.

Ainsi il y aurait…

> 61 % de travailleurs « ordinaires », ils ne travaillent ni compulsivement ni de manière assidue ;

> 11 % de travailleurs « compulsifs », ils travaillent compulsivement, mais pas de manière « assidue » ;

> 12 % de travailleurs « assidus », ils travaillent de manière assidue sans le faire compulsivement ;

Et… 17 % d’accros au travail ! Ceux-là travaillent de manière assidue, exagérée et de façon compulsive. Ils ont le sentiment qu’ils « doivent » travailler, c’est leur « devoir » et s’ils ne le font pas, ils se sentent coupables.

Rien de bon pour l’employé et l’employeur…

A trop travailler, on perd ses repères, sa santé, son sommeil et même le plaisir de bosser. Avec des effets néfastes pour l’employeur puisque l’accro au travail témoigne d’une fréquence de stress très élevé (83%), d’une pression (auto-infligée) qui engendre un risque élevé de burnout (25%). L’accro au travail en est conscient mais il a le sentiment qu’il « doit travailler », aligner des heures supplémentaires (64%) en étant nullement épanoui. Raison pour laquelle, 20% d’entre eux veulent changer d’entreprise à court terme. Rien de bon donc pour l’employeur. Ni pour le suivant !

Non content de fragiliser sa sphère de travail, l’accro a aussi tendance à détériorer sa sphère privée. Car il permet à sa charge de travail d’empiéter largement sur son temps libre et celui de sa famille.

Ils travaillent plus mais pas mieux

Si au moins, le résultat du travail fourni par ces boulimiques du travail était excellent… Il n’en est rien. Travailler plus ne signifie pas travailler mieux, car la motivation de départ est négative. « Comme la motivation des accros à abattre du travail part d’un sentiment négatif – ils ‘doivent’ travailler –, leurs prestations sont de moindre qualité », peut-on lire dans l’étude. Contrairement à celles des « assidus » ! Eux aussi bossent ferme mais ils ressentent du plaisir à travailler car ils trouvent et donnent un sens à ce qu’ils font. Dans des limites raisonnables et sans contraintes excessives. Conclusion : mieux vaut être « assidus » sans jamais devenir « accros ».