La génération Y regroupe tous les jeunes gens nés entre 1981 et 1996. On les appelle aussi « digital natives » ou « millennials. »
Aujourd’hui, les millennials sont entrés dans le monde du travail et ont bousculé les habitudes. Spontanéité, besoin de reconnaissance, réticence face à l’autorité… Les digital natives n’ont pas les mêmes comportements, attentes et motivations que leurs aînés. Ils savent qu’ils vont devoir travailler longtemps, probablement après 65 ans, et envisagent plutôt leur carrière comme un long marathon. Quelles sont les spécificités et les caractéristiques des millennials au travail ?
Les digital natives sont nés avec la révolution numérique. Ils ont grandi avec la publicité, la télévision allumée en permanence, les écrans d’ordinateur et les consoles de jeux vidéo.
Ils maîtrisent donc parfaitement les outils technologiques. Constamment branchés sur les réseaux sociaux, ils communiquent et partagent facilement. Ils s’ouvrent d’ailleurs au monde extérieur grâce aux nouvelles technologies.Comment les manager ?
• Leur offrir de travailler dans une entreprise à la pointe de la technologie
• Écouter leurs conseils en matière de numérique
• Communiquer via l'Intranet
• Favoriser les réseaux sociaux internes
• Encourager les employés ambassadeurs
En contrepartie, les millennials ont un grand besoin de transparence et de communication.
Au travail, les digital natives présentent une forte capacité d’adaptation. Très autonomes, ils sont ouverts d’esprit, sociables et spontanés. Ils expriment clairement ce qu’ils pensent et n’y vont d’ailleurs pas toujours avec le dos de la cuillère. Peu importe que vous soyez leur patron !
Le manager doit ainsi se tenir prêt à recevoir avis et remarques en tous genres. En contrepartie, les digital natives ont besoin d’authenticité et de feedbacks transparents sur leur propre travail. Ils souhaitent progresser et donner le meilleur d’eux-mêmes en corrigeant leurs erreurs.Comment les manager ?
• Laisser le digital native s'exprimer et donner son avis
• Faire preuve d'intégrité, de transparence, de sincérité et d'authenticité lors des feedbacks
• Organiser des réunions d'évaluation (mais pas de contrôle !)
La génération Y attend donc beaucoup de sincérité de la part de ses managers.
Les digital natives présentent une certaine résistance face à l’autorité. Avec eux, l’encadrement n’est pas toujours simple. Le manager peut se sentir décontenancé par cette nouveauté : les générations précédentes (baby boomers et génération X, toujours présentes dans le monde du travail) vouent un respect certain à la hiérarchie.
Il n’en va pas de même avec les millennials. Les digital natives admirent les patrons ayant fait leurs preuves et surtout, les patrons compétents. Ils accordent plus volontiers de valeur aux aptitudes qu’à l’autorité. Les digital natives n’apprécient pas le management directif et, à l’instar de la génération X, ne sont pas animés par un esprit de compétition individuel. Ils aiment plutôt travailler en équipe et préfèrent avancer ensemble, sans être infantilisés, dans une ambiance d’entraide et de coopération.Comment les manager ?
• Privilégier le management participatif
• Ne pas isoler les digital natives, seuls, dans un bureau
• Renoncer aux objectifs individuels
• Lancer des challenges collectifs
• Penser le travail par mission et projets au sein de petits groupes
En entreprise, les millennials ont un grand besoin de sentir la confiance de leur manager.
Le digital native a besoin de se sentir utile. Il s’interroge beaucoup et cherche sans arrêt sa place. Si possible, la meilleure. Il se remet donc constamment en question.
« Mon travail a-t-il un sens ? » « Quel est le but de ma fonction ? » En entreprise, les millennials ne travaillent pas uniquement pour toucher un salaire. Ils ont une envie profonde de se sentir utiles au sein de la société et de lui apporter, à leur manière, un peu de valeur ajoutée. Ceci les rend instables et infidèles. Les digital natives n’ont pas confiance en l’entreprise. Ils ont connu le chômage, les contrats précaires censés leur faciliter l’accès à l’emploi. Ils ont souvent effectué des missions pour lesquelles ils étaient surqualifiés et ont enchainé les CDD à répétition.Comment les manager ?
• Travailler le " why " de l'entreprise
• Communiquer via le storytelling
• Informer sur les valeurs de l'entreprise
• Appliquer ces valeurs en interne au jour le jour
Les millennials ne s’attachent pas à une entreprise pour toute leur vie. Ils n’hésitent d’ailleurs pas à changer régulièrement de job, de région et même de pays.
Les millennials sont très diplômés et bénéficient de facilités d’apprentissage.
Cette compétence n’est pas vraiment étonnante au vu de la quantité d’informations absorbée chaque jour via les écrans. Les digital natives ont soif d’apprendre et continuent à se former. Ils souhaitent multiplier leurs expériences dans le plus d’entreprises possible.Comment les manager ?
• Leur proposer de renforcer leurs compétences
• Leur offrir des formations
• Leur transmettre sa propre expérience tout en acceptant aussi d'apprendre d'eux (et notamment sur le numérique qu'ils maîtrisent très bien)
La génération Y va vite et comprend vite. Avec eux, il faut que ça bouge ! Les millennials sont d’ailleurs assez impatients. Pour eux, l’immédiateté est la norme : ils ont grandi avec l’instantanéité d’Internet, la capacité à recevoir des informations tout de suite. Et ils n’ont donc pas pour habitude d’attendre.
Adeptes du multi-tasking, les millennials peuvent gérer plusieurs choses à la fois.
Durant la journée de travail, ils ont donc besoin de moments de repos pour décompresser, répondre à leurs mails, faire des achats en ligne ou consulter leurs réseaux sociaux. Ces pauses leur permettent de mieux revenir au travail par la suite. C’est ce qu’on appelle le micro-leisure. Les digital natives recherchent un équilibre vie privée - vie professionnelle. Une bonne qualité de vie. Pour eux, le travail n’est pas au centre de tout.Comment les manager ?
• Leur faciliter l'accès aux loisirs (abonnement à une salle de sport, par exemple)
• Mettre à disposition un baby-foot ou une console de jeux pour les moments de détente
• Leur proposer des horaires de travail flexibles
Ils font également preuve de flexibilité et sont moins sensibles aux horaires. Hyper connectés dès le matin, ils peuvent consulter leurs mails au réveil ou encore tard le soir, avant d’aller se coucher. L’heure à laquelle ils commencent leur journée et à laquelle ils la terminent leur importe peu. Ce qui compte pour eux, c’est que le travail soit bien fait.
La génération Y n’est pas allergique au travail. Au contraire : elle souhaite travailler. Mais travailler autrement. Pour faire tourner les équipes, les techniques de management ont donc tout intérêt à s’adapter à ces nouveaux travailleurs et à proposer différentes alternatives pour tirer le meilleur de ces jeunes gens qui ont beaucoup à apporter.
