Aux États-Unis, Lockheed Martin est un précurseur en la matière. L’entreprise qui fabrique des avions a mis au point un Carbon Footprint Reduction Game qui permet à ses employés de gagner des points en prenant des mesures écologiques à la maison : lampes peu énergivores, thermostat intelligent… Le visionnage de vidéos pédagogiques sur différents moyens pour économiser de l’énergie entre également en ligne de compte. Les points ainsi récoltés peuvent être échangés contre certains avantages offerts par l’employeur.
Bien sûr, ce jeu ne réduit pas directement l’empreinte écologique de l’entreprise, mais les employés motivés seront également plus conscients de la nécessité de faire un usage rationnel de l’énergie et de l’eau au travail.
Introduire un jeu au travail
Certaines entreprises vont encore plus loin en ajoutant une dimension ludique au travail. Ainsi, nos confrères de Sodexo au Brésil ont placé des compteurs sur les robinets du siège central. L’idée était de créer une saine rivalité entre les collaborateurs des différents étages pour gaspiller le moins d’eau possible. Résultat : une baisse de la consommation de 11 %.« Changer les habitudes prend en général pas mal de temps, explique notre collègue brésilienne Luciana Aoki. Mais l’élément compétitif a permis d’accélérer ce processus parce que nos collaborateurs se sont tout de suite pris au jeu. »
Une récompense pas nécessairement financière
Un moyen efficace de sensibiliser les travailleurs à l’usage rationnel de l’énergie et de l’eau est de prévoir une récompense, que ce soit dans le cadre d’un jeu ou non. La gratification peut être de nature financière, mais ce n’est pas indispensable. Elle peut aussi consister en une formation exclusive, un workshop spécial ou une expérience sortant de l’ordinaire.C’est sans doute là que réside la clé du succès : quand on demande à ses collaborateurs de faire un effort écologique, il faut leur offrir en contrepartie une récompense adaptée. Cela favorise la réussite de l’action et tout le monde est satisfait : les salariés, l’entreprise et l’environnement. Bref, trois fois gagnant !