L’absentéisme au travail est en hausse constante en Belgique. Il s’élevait en moyenne à 13 jours par travailleur en 2019, soit une hausse de 15% en 5 ans ! Pour endiguer le phénomène, des solutions simples peuvent être mises en place.
Sur 100 jours de travail, le Belge est resté 5,88 jours à la maison pour cause de maladie en 2019. Ce taux tient compte des absences de courte et de longue durées. Sur ce dernier plan, les choses étaient encore plus dramatiques puisque cette même année, 12,5% des travailleurs du secteur privé ont été absents entre un mois et un an pour cause de maladie.
L’année 2020 semble plus clémente. Du moins pour l’absentéisme de courte durée. Il aurait diminué de 16% par rapport à 2019. Un recul qui s’explique par la promotion du télétravail suite à la pandémie de Covid-19. Mais pour combien de temps ?
➤ Plus de 2% des coûts salariaux
Quoi qu’il en soit, l’absentéisme coûte cher aux entreprises belges. Elles doivent en supporter les coûts directs (dont le salaire) mais aussi indirects (les remplacements, les heures supplémentaires, etc.). L’absentéisme représente, pour chaque entreprise belge, 2,6% du total de ses coûts salariaux. Soit environ 1200€ par employé à temps plein en 2018. Selon Mensura, une société sur deux n’a aucune vue sur son absentéisme et deux tiers d’entre elles n’ont ni procédure ni accords en la matière.
Le calcul du taux d’absentéisme
Il existe une formule pour déterminer le taux d’absentéisme dans votre entreprise.
(Nombre d’heures d’absences de la période / Nombre d’heures de travail en théorie sur la période) x 100
La période peut être le mois ou l’année. Prenons un exemple. Votre entreprise compte 30 salariés à temps plein (8 heures par jour). Durant le mois de janvier, vous avez dénombré 10 jours d’absence, soit 8 heures x 10 jours d’absence = 80 heures. Estimons le temps de présence à 20 jours par mois x 8 heures x 30 salariés = 4.800 heures. Le taux d’absentéisme sera donc de (80/4.800) x 100 = 1,66 %.
➤ Comment diminuer l’absentéisme en entreprise ?
Pour gérer l’absentéisme au travail, l’arme la plus efficace est « la prévention ». Ces 4 clés devraient vous aider :
- Analyser les risques : c’est un préalable obligatoire. Quelles sont les raisons de l’absentéisme dans votre entreprise ? Pour répondre à cette question, prendre en compte les conditions de travail et la problématique de l’ergonomie est essentiel.
- Systématiser les entretiens : le dialogue avec les collaborateurs absents est important dans la prévention de l’absentéisme. Pour cela, il est important de former le personnel encadrant (managers, chefs d’équipe ou de service, etc.) à la conduite de tels entretiens mais aussi à la détection de changements de comportement. Quand il est absent, l’employé doit avoir l’impression d’être soutenu. Et cela doit être aussi le cas lors de son retour.
- Investir dans le bien-être des collaborateurs : des travailleurs en bonne santé et heureux seront davantage productifs et présents. Incitez-les à pratiquer un sport, à s’impliquer dans des projets. Sensibilisez-les à une alimentation saine. Enfin, n’oubliez pas que le bien-être suppose aussi un travail adapté en fonction de l’âge.
- Pratiquer la politique de la porte ouverte : pour qu’un employé se sente soutenu et écouté, il est important qu’il puisse s’exprimer lorsqu’un problème survient. Dans le cas de soucis privés qui peuvent influer sur le travail, mettre en place un numéro vert indépendant et anonyme et fournir de l’aide est aussi une piste.
➤ Le chèque-repas contre l’absentéisme
Saviez-vous que les chèques-repas peuvent contribuer, de manière positive, à lutter contre l’absentéisme ? Pour bénéficier de son chèque-repas, sa journée de travail doit être prestée. En cas de maladie, il ne percevra pas le chèque-repas normalement acquis. Si vous n’octroyez pas encore de chèques-repas à vos collaborateurs, découvrez le Lunch Pass de Sodexo et voyez les nombreux avantages qu’il vous propose à vous, et à vos collaborateurs.
